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Libération

Vice-président d’une société offshore, Macri déçoit les Argentins

par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 6 avril 2016 à 20h01

Lassés, vidés, KO debout, les Argentins n'ont pas réagi à l'apparition de leur président, Mauricio Macri, chantre autoproclamé de la lutte anticorruption, en tête de liste des Panama Papers. Son nom ainsi que celui de son père figurent dans les registres de deux sociétés, domiciliées à Panama et aux Bahamas, qui n'apparaissent nulle part sur ses déclarations d'impôts. Le Président s'est expliqué à la télé, arguant que s'il avait bien été enregistré comme vice-président de la première société, il ne possédait aucune participation au capital et n'en avait jamais touché de dividende. Il n'aurait donc pas été tenu de le déclarer. «En quarante ans de carrière, je n'ai jamais vu de société offshore qui fonctionne normalement ou qui paie tous ses impôts», assène l'ancien directeur de l'Inspection générale de la justice, Ricardo Nissen.