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Libération

France Culture, France Inter et Libération «Nous ne couvrirons pas la visite officielle de Manuel Valls en Algérie, samedi et dimanche. Cette décision de boycott est prise en solidarité avec notre confrère du Monde, privé de visa par les autorités algériennes.»

Publié le 08/04/2016 à 20h21

Une irritation d'un côté de la Méditerranée, une protestation de l'autre. A la fin, une défaite pour la liberté de la presse. La visite de Manuel Valls en Algérie, samedi et dimanche, provoque des étincelles diplomatiques entre les deux pays sur fond de scandale Panama Papers. Alger a en effet décidé de priver deux médias français de visas, ce qui conduit Libération, France Inter et France Culture à boycotter ce déplacement. Jeudi, les autorités algériennes ont informé Paris de leur «intention» de ne pas accorder de visa au journaliste du Monde chargé de couvrir le voyage officiel du Premier ministre, idem pour ceux du Petit Journal de Canal +. Dans la foulée, l'ambassadeur de France en Algérie est convoqué pour se voir notifier les «remontrances» du régime pour la couverture du scandale fiscal par les médias français, et le Monde en particulier. Devant les autorités algériennes, l'ambassadeur a souligné que «la ligne éditoriale des médias français, même dans le cas des groupes publics, relevait uniquement de leurs directions», explique une source diplomatique. On a connu plus véhément comme défense de la liberté de la presse. Manuel Valls a appelé son homologue pour «l'alerter» de la situation avant la décision finale algérienne, lui expliquant qu'il «souhaitait que ce déplacement puisse être couvert par tous les représentants de la presse française». Mais cela n'a pas suffi.