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Libération

Au japon, le bilan s’alourdit après une série de séismes

Des centaines d’habitants réfugiés samedi dans les jardins de l’université de Kumamoto (sud du Japon), après le deuxième séisme. (Photo Shohei Miyano. Kyodo News. AP)
publié le 17 avril 2016 à 19h01
(mis à jour le 17 avril 2016 à 19h21)

Le Japon, situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, est habitué aux tremblements de terre. Mais la série de secousses qui frappent le sud du pays depuis jeudi rappelle par sa violence la catastrophe de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Jeudi soir, un séisme de magnitude 6,4, situé à 11 kilomètres seulement sous la surface de la terre, touchait l'île de Kyushu, tuant 9 personnes et en blessant 850. Des centaines de répliques étant attendues, les autorités appelaient à la plus grande prudence les habitants de la préfecture de Kumamoto. Mais nul n'avait prévu le séisme seize fois plus puissant qui a frappé dans la nuit de vendredi à samedi, reléguant la catastrophe de jeudi au rang «d'événement précurseur».Dimanche soir, le bilan était monté à 41 morts et un millier de blessés. Près de 120 000 personnes n'avaient toujours pas pu regagner leur domicile.

D’énormes glissements de terrain, aggravés par de fortes pluies durant le week-end, ont détruit des ponts, des routes, des bâtiments anciens et modernes. Les secouristes sont à la recherche de douzaines de survivants coincés dans les décombres et le Premier ministre, Shinzo Abe, a accepté l’aide de l’aviation américaine. Seule bonne nouvelle : aucune anomalie n’a été relevée dans la centrale nucléaire de Sendai, située à 120 kilomètres environ des deux épicentres, qui abrite les deux réacteurs en activité du pays et remis en service depuis six mois.