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Libération

A Nantes, le PS bien parti pour conserver le fief d’Ayrault malgré le lâchage écolo

publié le 18 avril 2016 à 20h11

Après trois législatives partielles remportées par la droite en mars (Nord, Aisnes, Yvelines), le PS parviendra-t-il à garder un de ses bastions historiques ? Soit la circonscription de Jean-Marc Ayrault, en Loire-Atlantique. La candidate socialiste Karine Daniel y a réalisé un score honorable, totalisant 30,41 % des suffrages dimanche et devançant de sept points son rival LR, Matthieu Annereau (23,54 %), lors du premier tour. C'est «plus que sauver les meubles», a-t-elle jugé. Reste que le score du PS est en net recul par rapport à 2012, lorsque Ayrault avait récolté 56,21 % dès le premier tour. Cette circonscription était aux mains de l'ancien Premier ministre depuis 1986. Nommé ministre des Affaires étrangères lors du dernier remaniement, il faut le remplacer, son suppléant étant mort l'an dernier. Pour Christophe Borgel, le secrétaire national aux élections, «ce n'est pas la bérézina annoncée. Au vu du début de l'année 2016 et des difficultés de l'exécutif, la gauche se maintient au même niveau qu'au premier tour des régionales» . Certes, la somme des voix de gauche atteint 57 %. Sauf que le candidat écolo, Jean-François Tallio, avec ses 17,05 %, refuse d'appeler à voter pour la socialiste, à cause de Notre-Dame-des-Landes et de la loi El Khomri. Mais le PS espère que l'électorat vert se mobilisera quand même pour faire barrage à la droite.