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Egypte : L'ancien président Morsi échappe à la peine de mort

L'ex-président Mohamed Morsi lors de l'un de ses procès. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
Publié le 07/05/2016 à 15h11

Un tribunal égyptien a condamné à mort samedi six co-accusés de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi mais a épargné la potence à ce dernier, ajournant au 18 juin son verdict final dans ce procès pour espionnage.

L'ex-président, destitué en juillet 2013, est jugé avec 10 co-accusés pour la livraison présumée de «documents relevant de la sécurité nationale» au Qatar, selon l'acte d'accusation.

Le président du tribunal a sollicité samedi l’avis du mufti - l’interprète officiel de la loi islamique dans le pays - comme le veut la loi pour les condamnations à mort. L’avis de cette autorité religieuse n’est pas contraignant mais il est généralement suivi. Le 18 juin, la cour confirmera ou infirmera les peines de mort, et prononcera son verdict à l’égard des cinq derniers accusés, dont M. Morsi.

Il s’agit du quatrième procès contre M. Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, classée organisation «terroriste» par les autorités. L’ex-président a déjà été condamné à mort en première instance, à la prison à vie et à 20 années d’incarcération dans trois autres affaires.

Parmi les six personnes condamnées à mort samedi, figurent notamment trois journalistes jugés par contumace et accusés d’avoir servi d’intermédiaires.

Parmi eux, Ibrahim Mohamed Hilal, présenté par le parquet comme un rédacteur en chef de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, ainsi que Alaa Omar Mohamed Sablan, présenté comme un journaliste de nationalité jordanienne de la chaîne.