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Libération de trois journalistes espagnols prisonniers en Syrie

Madrid a mis en avant l'aide de la Turquie et du Qatar pour obtenir le retour des trois hommes détenus depuis juillet par le Front Al-Nusra.

Les trois journalistes, à leur arrivée à l'aéroport militaire de Torrejon, près de Madrid. A droite, Antonio Pampliega, derrière lui Angel Sastre et Jose Manuel Lopez. (Photo Diego Crespo. Presidencia del gobierno. AFP)
Publié le 08/05/2016 à 17h02

Libérés après presque dix mois de séquestration en Syrie, les trois reporters free-lance espagnols José Manuel Lopez, Angel Sastre et Antonio Pampliega sont arrivés dimanche matin sur une base militaire près de Madrid. Aucune précision n’a été donnée sur les conditions de cette libération ni sur l’identité de leurs ravisseurs. Pourtant, dès le lendemain de leur enlèvement en juillet près d’Alep, l’information selon laquelle le Front Al-Nusra, la branche syrienne d’Al-Qaeda, était le responsable du rapt était confirmée par plusieurs sources syriennes sur le terrain et diplomatiques en Turquie.

Le gouvernement espagnol a précisé, dans un bref communiqué diffusé samedi soir, que cette libération a été rendue «possible grâce à la collaboration de pays alliés et amis, spécialement dans la phase finale depuis la Turquie et le Qatar». Ces deux pays, qui ne reconnaissent officiellement aucun lien avec le Front Al-Nusra, ont pu exercer leur influence sur cette formation cataloguée comme terroriste, au même titre que l'organisation Etat islamique. Les médias du Qatar, Al-Jezira en tête, claironnent dans leurs titres ce dimanche sur la « libération des trois journalistes espagnols grâce aux efforts du Qatar » sans pour autant préciser la nature de ces efforts, ni les conditions d'une médiation sous-entendue.

En mars 2014, trois autres journalistes espagnols, enlevés en Syrie six mois plus tôt par le groupe Etat islamique, avaient été libérés dans des conditions similaires, avec l’aide des mêmes médiateurs. Une transaction financière substantielle aurait alors été versée contre leur libération, selon les médias espagnols.