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Récap

Sadiq Khan, Fort McMurray, Siné, 8 Mai... l'essentiel de l'actu de ce (long) week-end

Si vous n'avez rien compris à ce titre, c'est que vous avez profité du pont et n'avez rien suivi de l'actualité de ces quatre derniers jours. Pas de panique, voici un résumé.

Sadiq Khan, le 10 octobre 2015, à Londres. (Photo Justin Tallis. AFP)
Publié le 08/05/2016 à 19h11

Sadiq Khan est le nouveau maire de Londres

Avec 57% des voix, Sadiq Khan, 45 ans, a été élu samedi maire de Londres. Il a récolté 1 310 143 voix, soit le plus important mandat direct jamais reçu par un homme politique britannique. A titre de comparaison, son successeur Boris Johnson, lors de sa première élection en 2008, avait attiré 1,16 million de voix. Sadiq Khan était opposé (entre autres) à Zac Goldsmith, conservateur, eurosceptique, homme d'affaires flamboyant qui, tout ayant marqué la politique britannique, manque, lui, cruellement de charisme. Il a obtenu 994 614 voix. «J'ai grandi dans une cité, à quelques kilomètres d'ici, et à l'époque, jamais je n'aurais rêvé que quelqu'un comme moi puisse être un jour élu maire de Londres», a dit Sadiq Khan, une fois les résultats officiels. Il a ensuite rendu un hommage émouvant à son père décédé. «Il serait tellement fier de voir que la ville qu'il avait choisi d'appeler sa maison ait choisi un de ses enfants pour maire». Jusqu'au bout, Sadiq Khan aura assumé sans complexes ses origines modestes, aura rappelé ses racines pakistanaises, aura assumé sa religion, l'islam.

A Fort McMurray, les feux gigantesques toujours hors de contrôle

Au Canada, les incendies qui se sont déclarés lundi près de Fort McMurray ont continué à s'étendre toute la semaine, devenant vite gigantesques et hors de contrôles. Jeudi, des milliers de personnes avaient déjà dû fuir les environs de cette province de l'Alberta, elles sont près d'une centaine de milliers aujourd'hui, alors que les opérations d'évacuation touchent à leur fin. Les feux ont depuis doublé de taille. Poussés par des vents de 40 km/heure dans une région en proie à la sécheresse, ils auront parcouru plus de 200 000 hectares ce soir vers minuit, provoquant des dommages graves à l'écosystème. Ils ne représentant toutefois pas de menace pour les populations. L'inquiétude se porte désormais sur l'activité pétrolière et ses conséquences économiques, même si le front des feux continue de s'éloigner de Fort McMurray et des sites sensibles vers le nord-est. Plus de 1 400 pompiers, 133 hélicoptères et 27 camions-citernes combattent actuellement 43 feux différents à travers la province tout en s'attachant à préserver les structures vitales (télécommunications, électricité, gaz, eau…). Seule bonne nouvelle des dernières heures, un air plus frais et humide et des chances de précipitations sont annoncés dans les prochains jours. Ils pourraient contribuer à freiner ou calmer les feux, même si de simples averses ne suffiront pas.

Siné est mort 

Maurice Sinet, alias «Siné», dessinateur historique de Charlie Hebdo, est mort jeudi à l'hôpital Bichat des suites d'une opération. Il avait 87 ans. Le caricaturiste français était très malade malgré sa rémission d'un cancer, il y a quelques années. Il avait travaillé pour Charlie Hebdo pendant 27 ans, puis viré par son directeur Philippe Val, il avait fondé Siné Hebdo et Siné Mensuel. Provocateur, auteur de gueulantes uniques, débordantes, magnifiques, il adorait taper sur les capitalistes, les colonialistes, les militaires, les religions… Siné, c'est soixante-dix ans de dessins, de colères, de ruptures. Anar, à part, loin de toutes les reconnaissances officielles, il était un enfant de Barbès et de Pigalle. Son père était ferronnier d'art, condamné plusieurs années aux travaux forcés, ce qui n'a pas peu contribué à sa méfiance chronique envers l'Etat, la justice et la police. A l'annonce de sa mort de nombreuses personnes, personnalités ou amis - car il en avait beaucoup - lui ont rendu hommage. Le cinéaste Benoït Délépine a par exemple parlé de lui ces termes : «c'était un personnage magnifique, un grognard joyeux, peut-être le plus bel être humain que je connaisse.»

La série «Marseille» est nulle

Marseille, la série française avec notamment Gérard Depardieu, Benoît Magimel, Géraldine Pailhas et Nadia Farès est disponible sur la plateforme Netflix depuis jeudi. Première série européenne produite par l'entreprise américaine, elle était annoncée de longue date comme un genre de The Wire ou House of Cards à la française, avec intrigues politiques, liaisons dangereuses avec la mafia sur fond de rivalités et de sexe. Las, on est loin du compte : tout dedans sonne faux et terriblement ringard. De fait, les critiques l'ont allumée : «bouse», «franc ratage», «navet maison», peut-on lire depuis jeudi dans différents médias. A Libération, on ne l'a pas ratée non plus : «la réalisation, le jeu des acteurs, les intrigues, les dialogues semblaient se liguer pour faire ressembler la flambante description des vices phocéens annoncée en vieux téléfilm gaga avec Depardieu en sous-régime essoufflé et Benoît Magimel quasi défiguré par le fond de teint et la dépression (sans parler de sa coiffure discutable).» Bref, on vous la déconseille.

Copé a obtenu ses 20 parrainages de parlementaires pour la primaire de la droite

Jean-François Copé (Les Républicains), l'un des nombreux candidats à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 - ils sont onze - a affirmé samedi sur TF1 disposer des 20 parrainages de parlementaires nécessaires pour pouvoir concourir au scrutin interne de son camp. Chaque candidat à la primaire doit obtenir avant septembre ces parrainages ainsi que ceux de 2 500 adhérents LR et de 250 élus pour pouvoir concourir. «Je suis entouré maintenant d'une équipe de choc et en situation de pouvoir proposer aux Français un projet de droite assumée, de droite décomplexée», a déclaré Jean-François Copé. On s'attend au pire.

Et Hollande a présidé la dernière commémoration du 8 mai de son quinquennat

François Hollande a présidé dimanche matin à Paris la dernière commémoration du 8 mai de son quinquennat, déposant une gerbe au pied de la statue du Général de Gaulle, en bas des Champs-Elysées, avant de remonter en voiture l'avenue, entouré par la Garde Républicaine, pour raviver la flamme du Soldat inconnu. Il s'agit de la dernière commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale de son mandat. Dans un an, au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, François Hollande présidera cette commémoration en présence du nouveau président élu ou alors il débutera un second mandat, s'il se représente et parvient à être réélu. «La seule information que je peux vous donner, c'est que je serai là le 8 mai prochain», a-t-il ironisé. Rires jaunes.

Bonus

Et si vous aimez le sport, il y a trois petites choses à retenir du week-end Ligue 1. Pour les connaître, cliquez sur le lien. Sans tout vous racontez, sachez que samedi soir, l'Olympique de Marseille a gagné à domicile face à Reims (1-0), dans un stade triste et aux deux tiers vide suite au huis clos partiel décidé après des incidents en avril. Champagne quand même, ce n'était plus arrivé depuis septembre.