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Libération
Proche-Orient

Selon le Hezbollah, ce sont des groupes extrémistes en Syrie qui ont tué son chef militaire

Le groupe chiite accuse habituellement Israël, mais pointe cette fois-ci des «groupes takfiris», contre lesquels ils se bat en Syrie aux côtés de Bachar al-Assad.
Photo non datée fournie le 13 mai 2016 par le service de presse du Hezbollah de Mustafa Badreddine (Photo STR. AFP)
publié le 13 mai 2016 à 6h28
(mis à jour le 14 mai 2016 à 11h12)

Selon le Hezbollah, la mort de son commandant militaire en chef, Mustafa Badreddine, ne serait pas due aux services secrets israéliens mais aux «groupes takfiris», des groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites présents en Syrie.

«Notre enquête a prouvé que l'explosion ayant visé l'un de nos postes près de l'aéroport international de Damas et qui a tué le frère commandant Mustafa Badreddine est due à un bombardement d'artillerie mené par les groupes takfiris présents dans la zone», indique un communiqué du puissant parti armé qui combat rebelles et jihadistes aux côtés des troupes du régime syrien.

Aucun groupe rebelle ou jihadiste n’a fait de revendication depuis l’annonce vendredi par le Hezbollah de la mort de Badreddine, le plus important responsable du Hezbollah tué depuis l’assassinat en février 2008 à Damas de son prédécesseur Imad Moughniyé.

«Les résultats de l'enquête renforceront notre détermination et notre volonté à poursuivre le combat contre ces bandes criminelles et à les vaincre. C'était le souhait et l'espoir de notre cher martyr», ajoute le communiqué du Hezbollah publié plus de 24 heures après l'annonce de la mort de son commandant.

Le mouvement chiite, qui a livré une guerre à Israël en 2006, accuse généralement l’Etat hébreu de l’assassinat de ses cadres. Il ne l’a pas mis en cause dans ses premiers communiqués sur la mort de Badreddine, même si les radios et télévisions qui lui sont liées ne s'en sont pas privées.

Badreddine, environ 55 ans, était responsable du dossier de la Syrie, où la guerre fait rage depuis cinq ans entre troupes du régime, rebelles et jihadistes. Selon une source de la sécurité syrienne, l’explosion a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans un entrepôt près de l’aéroport de Damas, où se trouvait Mustafa Badreddine.