En campagne pour la primaire du Kentucky, Hillary Clinton a déclaré qu'elle allait remettre l'ancien président «au travail» pour revitaliser l'économie des Etats-Unis. «Je veux l'aider à revenir à un type d'économie qui marchait pour tout le monde», a-t-elle expliqué lundi devant une petite foule d'électeurs démocrates ravis. En jouant sur la nostalgie de la croissance des années 90, incarnée par le président Bill Clinton, Hillary Clinton espère marquer des points alors qu'elle est à touche-touche avec Bernie Sanders dans le Kentucky. Elle reste largement en tête en nombre de délégués, mais a besoin d'une victoire après la claque en Virginie-Occidentale. Or, Bill Clinton reste très populaire chez les démocrates du Kentucky. Le ressortir permet ainsi à Hillary de marquer des points dans un électorat blanc de la classe moyenne, fort courtisé par Trump. Les propos de l'ex-secrétaire d'Etat d'Obama ont provoqué au plan national de nombreuses spéculations sur le rôle futur de Bill au sein d'une administration Clinton bis. Un porte-parole de la candidate a dû expliquer que l'ex-président n'occuperait aucun poste officiel dans le futur gouvernement. Se référer à l'héritage et à la personnalité de son mari pourrait aussi se révéler contre-productif pour elle. Mardi, le visage vieilli et la voix fatiguée de Bill Clinton sont réapparus en vignettes sur toutes les télés. Un côté back to the future, pas vraiment de nature à donner à la campagne de Hillary la dynamique qu'elle peine à trouver. Elle ouvre aussi un boulevard à Trump sur les «frasques sexuelles» de son mari. Et pour qu'il continue à la caricaturer, elle, en «opportuniste».