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Libération

Avec la NRA, Trump armé pour sa campagne

publié le 20 mai 2016 à 20h31

Un discours de Donald Trump, des stands de tir, des concerts, et plus de 750 exposants répartis sur 45 000 m2 : à mi-chemin entre le meeting politique et la kermesse familiale, la National Rifle Association (NRA) tient sa convention annuelle jusqu'à ce dimanche à Louisville (Kentucky). Pas moins de 70 000 visiteurs sont attendus, tous membres du lobby des armes à feu.

Le programme de cette 145e édition est imprégné du contexte politico-sécuritaire actuel, notamment dû aux récents attentats de Paris et de San Bernardino (Californie), mais aussi influencé par la campagne présidentielle américaine. Un séminaire invite ainsi le public à s'armer «face aux fausses allégations sur les armes durant l'élection». Signe que le débat sur les armes et leur contrôle sera au cœur de la grand-messe de la NRA, à laquelle Trump a été convié. Dans son discours, vendredi, le candidat républicain devait se poser à nouveau en défenseur du deuxième amendement de la Constitution, qui autorise les citoyens à posséder une arme. L'homme d'affaires s'engage notamment, au premier jour de sa présidence, à supprimer les gun-free zones, lieux - comme les écoles - où les armes sont interdites. Il veut également qu'un permis de port d'armes obtenu dans un Etat soit valable sur l'ensemble du territoire.

Ces deux propositions, comme souvent avec lui, sont irréalistes, la décision n’étant pas du ressort du Président. Il n’empêche : avec son discours, le magnat s’attire les faveurs de la NRA, qui semble lui avoir pardonné ses revirements sur le sujet. En 2000, Donald Trump se disait favorable à des restrictions sur les armes, à commencer par l’interdiction de celles de guerre. A l’époque, il reprochait aux élus républicains de suivre aveuglément la ligne du lobby. Comme souvent, il a changé d’avis.