Une attaque à la bombe a visé mardi matin un véhicule de police dans le centre d'Istanbul, faisant 11 morts et 36 blessés. La bombe actionnée à distance a explosé au passage d'un bus transportant des policiers à Beyazit, un quartier historique. «Sept policiers et quatre citoyens ont perdu la vie dans une attaque qui a visé la police antiémeute», a déclaré le gouverneur Vasip Sahin aux journalistes sur les lieux de l'attentat. L'attentat n'a pas encore été revendiqué, mais le président turc a désigné les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Selon l'agence progouvernementale Anatolie, 4 suspects ont été arrêtés et conduits au siège de la sûreté d'Istanbul. «Le président de la République [François Hollande] condamne de la manière la plus ferme l'odieux attentat terroriste», a déclaré l'Elysée.
En état d’alerte maximale, la Turquie a été secouée cette année par deux attentats-suicides dans des zones touristiques d’Istanbul attribués au groupe Etat islamique et deux attaques à la voiture piégée revendiquées par des militants kurdes qui ont notamment frappé Ankara, faisant des dizaines de victimes. Le 12 mai, 8 personnes avaient été blessées par l’explosion d’une voiture piégée près d’une caserne militaire sur la rive asiatique d’Istanbul.