Menu
Libération

La pollution lumineuse touche 80 % des humains

publié le 12 juin 2016 à 20h11

Les nuages au-dessus de Paris n'aident pas à contempler les astres. Mais même s'il faisait beau en cette mi-juin, on n'y verrait rien. Outre la Lune et les planètes - Mars, Jupiter et Saturne -, peut-on encore déceler plus de cinq ou six étoiles à l'œil nu depuis la capitale ? Le ciel nocturne est vide et jaune, baigné de pollution lumineuse émise par l'éclairage public, les vitrines, les bureaux restés allumés et autres panneaux publicitaires. Le phénomène prend de l'ampleur : 80 % de la population mondiale vit désormais sous un ciel artificiellement lumineux. Aux Etats-Unis et en Europe (carte ci-dessous), le taux monte à 99 %. La revue Science vient de publier le tout nouvel Atlas mondial de la clarté artificielle du ciel nocturne, signé par une équipe qui suit la qualité du ciel depuis 2001.

La pollution lumineuse s’est intensifiée depuis un demi-siècle, avec une augmentation moyenne de 6 % chaque année en Europe et en Amérique du Nord. Et ce n’est pas près de s’arranger. L’installation d’ampoules LED dans l’éclairage public fait baisser la facture d’électricité mais nuit à l’environnement nocturne.

Les chercheurs déplorent que le sujet soit encore souvent ignoré de la communauté scientifique, alors que bien des domaines sont touchés, de l’astronomie à l’écologie.