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Etats-Unis : des tueries de masse de plus en plus fréquentes

Le massacre dans un bar gay d'Orlando vient s'ajouter aux nombreuses tueries de masse dans un pays où la possession des armes n'est pas réglementée.
Des véhicules de police devant le night club de Orlando, le 12 juin 2016 (Photo Mandel Ngan. AFP)
publié le 13 juin 2016 à 14h08

Depuis une loi de janvier 2013, l'Etat fédéral américain définit une tuerie de masse lorsqu'il y a trois victimes ou plus, en excluant le tireur, dans un lieu public. Suivant ces critères, Mother Jones a repertorié l'ensemble des tueries de masse ayant eu lieu depuis 1982. La tuerie s'étant déroulé le 12 juin au petit matin dans un bar gay d'Orlando (Floride) a fait au moins 50 morts, en comptant le meurtrier. C'est la tuerie de masse la plus meurtrière depuis au moins 1982.

Depuis cette année-là, près de 700 personnes sont ainsi mortes, aux Etats-Unis, sous les balles tirées par une arme souvent obtenue d'une manière tout à fait légale, selon les relevés compilés par Mother Jones. Le suspect dans la tuerie d'Orlando avait deux permis de port d'armes et a tiré notamment avec un fusil semi-automatique AR-15, arme préférée des Américains, disponible pour toute personne majeure en Floride.

Ces tueries de masse sont de plus en plus fréquentes. C'est la troisième depuis le début de l'année, ce qui fait déjà de 2016 la dixième année avec le plus de tueries en trente-cinq ans, en moins de six mois. En 2015, il y en a eu 7. Le nombre de jours entre chaque tuerie se réduit également. Alors qu'on comptait en moyenne un an entre deux tueries de masse dans les années 1980, le nombre tombe à 79 jours en moyenne entre 2010 et 2016.

Depuis l'arrivée à la présidence de Barack Obama, 36 tueries de masse ont eu lieu. Il a pris la parole à la télévision une quinzaine de fois depuis 2008. Lors d'une précédente prise de parole, en octobre 2015, après une énième tuerie, il se lamentait : «Ceci est devenu une routine. Les infos sont devenus une routine. Mon discours sur cette estrade devient aussi une routine. Les débats qui la suivent également. Nous sommes devenus insensibles.»