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Libération
Eclairage

La communauté portoricaine touchée au cœur

Orlando compte une importante communauté portoricaine, et les premières victimes identifiées sont originaires de l'île des Caraïbes.
publié le 13 juin 2016 à 16h42

Le principal quotidien portoricain El Nuevo Dia titrait en une lundi matin «Deuil au cœur de la nouvelle diaspora». Orlando compte en effet une très importante communauté originaire de l'île des Caraïbes, au statut d'Etat librement associé aux Etats-Unis. Les victimes identifiées sont en effet en majorité portoricaines. Traditionnellement installés à New York, les Boricuas (habitants de Borinquen, le nom aborigène de Porto Rico) se sont installés en masse en Floride centrale depuis une dizaine d'années. La crise économique sur l'île, qui s'est déclarée en faillite le mois dernier en raison d'un endettement colossal, a accéléré le mouvement ces derniers mois. Leur nombre dépasse désormais le million pour la seule Floride, autant que dans l'Etat de New York. Et l'agglomération Orlando-Kissimmee-Sanford enregistre plus de 300 000 Boricuas.

Dès dimanche matin, les avis de recherche se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Figure de proue des gays latinos, le chanteur portoricain Ricky Martin a twitté : «Je suis gay et je n’ai pas peur.»

Dimanche avait lieu à New York la parade de la fierté portoricaine, cette année dédiée à la communauté LGBT et aux liens familiaux. Dans l'autre fief portoricain des Etats-Unis, le défilé a tourné à la manifestation de deuil et d'hommage aux victimes. La Mexicaine Brooke Cerda Guzmán, militante des droits des transsexuels, a résumé le sentiment des participants: «Nous, personnes trans, devons fournir une attestation d'un psychologue ou d'un psychiatre pour obtenir des hormones. Mais on peut acquérir une arme à feu sans qu'on vous pose la moindre question.»