Citoyen américain, Omar Mir Seddique est né le 16 novembre 1986, de parents immigrés afghans. Il vivait en Floride, à Fort Pierce, à 200 kilomètres d’Orlando, et s’était déclaré démocrate. En 2006, diplômé de sciences criminelles, il entame des démarches pour ajouter à son nom le patronyme Mateen. En 2007, il est embauché comme agent de sécurité par G4S, un géant du secteur. Détenteur de deux permis de port d’armes, il n’avait pas de casier judiciaire mais avait fait l’objet de deux enquêtes du FBI, closes faute d’éléments tangibles après trois interrogatoires et une surveillance. L’une, en 2013, était liée à des propos radicaux qu’il aurait tenus au travail, la seconde, en 2014, à ses liens avec un Américain de Floride qui avait rejoint l’Etat islamique avant de mourir dans un attentat-suicide. Omar Mateen a lui-même prêté allégeance à l’organisation quelques minutes avant l’attaque.
Ses collègues le décrivent comme très consciencieux, fasciné par les forces de l'ordre, mais «raciste, belliqueux et toxique», ayant «toujours des choses méchantes à dire sur les Noirs, les juifs, les gays, les politiciens, les soldats». L'un d'eux précisant qu'il n'aimait pas les femmes, sauf pour le sexe. En 2009, il épouse Sitora Yusifiy. Elle explique qu'après quelques mois de mariage, il est devenu instable et violent, a montré des signes de «maladie mentale», «peut-être due aux stéroïdes». Elle parle d'un homme davantage intéressé par la gym que par la religion et qui rêvait de devenir policier. Terrorisée, frappée, elle le quitte en 2011. Mateen serait devenu plus religieux après son divorce, selon un ami, et il aurait effectué son pèlerinage à La Mecque. «Il venait, priait et partait. Il était très discret», affirme l'imam de Fort Pierce. Son père, qui poste sur Internet des vidéos assez incohérentes sur la politique afghane, pense que l'attaque «n'a rien à voir avec la religion», mais avec l'homophobie, son fils ne supportant pas de voir des hommes s'embrasser.
Paradoxalement, un de ses amis de lycée ouvertement homosexuel assure qu'il a beaucoup fréquenté Omar Mateen, l'emmenant «une fois ou deux à un "drag show"» sans qu'il ne manifeste d'hostilité envers la communauté LGBT. Un autre camarade de classe décrit de son côté un garçon alors non violent, mal aimé, qui se laissait intimider. Dans son allocution de dimanche, Barack Obama, lui, a vu en Omar Mateen «une personne emplie de haine».