Le gouvernement indonésien pourrait procéder à de nouvelles exécutions sur l'île de Nusa Kambangan. C'est ce qu'a annoncé Mohammad Rum, l'un des porte-parole du bureau du procureur général, confirmant des informations qui circulaient dans les journaux depuis le mois de mai dans le pays. Ce dernier a annoncé que les seize condamnés à mort seront exécutés «immédiatement après» le mois du ramadan, qui vient de commencer.
Les autorités ont répété qu'aucun nom ne sera révélé pour, selon eux, éviter la polémique qu'avaient suscité les précédentes exécutions en avril 2015. Parmi les seize personnes pourrait se trouver le plombier français Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue. Si ce père de famille avait échappé de peu au peloton d'exécution en 2015 grâce à un recours de dernière minute, il n'avait pas obtenu gain de cause et son nom pourrait donc figurer sur la liste.
Le porte-parole du bureau du procureur général a aussi précisé que les exécutions n'ont pas pu être planifiées plus tôt, parce que le gouvernement «a essayé d'améliorer l'économie». Le président Joko Widodo, surnommé «Jokowi», a, depuis le début de son mandat, entamé une lutte contre la drogue dans le pays, plaçant le pays dans une situation d'urgence. Un combat hérité de la dictature de la Suharto, mais qui n'a jamais atteint une telle ampleur.