Jugé coupable le 21 mars, au terme de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas), Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président de la république démocratique du Congo (RDC), a été condamné à 18 ans de réclusion, mardi, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. D’octobre 2002 à la mi-mars 2003, il avait laissé ses troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC) franchir la frontière avec la Centrafrique et y commettre pillages, meurtres et viols massifs. Pour la première fois, ce n’est pas en tant qu’auteur des crimes (Bemba ne se trouvait pas en Centrafrique) mais en tant que responsable hiérarchique qu’un accusé est condamné par la CPI, qui espère ainsi envoyer un signal fort aux chefs de guerre ou aux hommes politiques qui orchestrent à distance les violences. Pour la première fois aussi devant la CPI, le viol en tant qu’arme de guerre fait partie des chefs d’accusation retenus dans le verdict.
Le chef militaire congolais Jean-Pierre Bemba condamné à 18 ans de prison
par Maria Malagardis
publié le 22 juin 2016 à 21h31
Dans la même rubrique