A la recherche d'un nouvel élan pour sa campagne, Donald Trump a fait feu de tout bois mercredi contre la candidate démocrate, Hillary Clinton, accusée d'être une «menteuse de première classe», incompétente pour diriger les Etats-Unis. A la peine financièrement et devancé de 6 points dans les sondages par sa rivale, le candidat républicain n'y est pas allé de main morte lors d'un discours à la tour Trump Soho de Manhattan.
Quarante-huit heures après le départ de son directeur de campagne, Corey Lewandowski, remplacé par Paul Manafort, ancien conseiller de Ronald Reagan et George W. Bush, le ton était nouveau, calme, se voulant présidentiel. Mais les propos étaient particulièrement virulents. Donald Trump a accusé Hillary Clinton d'avoir dirigé le département d'Etat entre 2009 et 2013 comme son «fonds spéculatif personnel, rendant des faveurs à des régimes d'oppression et à beaucoup d'autres pour du cash». Et d'avoir réussi, en quatre ans, et «presque seule, à déstabiliser tout le Moyen-Orient». La riposte de la démocrate ne s'est pas fait attendre : «Il m'attaque personnellement car il n'a pas de réponses sur le fond», a-t-elle déclaré lors d'un meeting à Raleigh, en Caroline du Nord, le même jour. Dénonçant les «mensonges extravagants et théories du complot» du milliardaire républicain, elle a prédit «une "Trump recession"» s'il accédait à la Maison Blanche.