C’est le diplomate belge Didier Seeuws qui aura la lourde tâche de négocier la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il a été nommé samedi 25 juin à la tête de la «
Brexit task force
», une structure mise en place par la Commission européenne pour produire les propositions législatives qui accompagneront la sortie du Royaume-Uni.
Sur la photo, Didier Seuws à Bruxelles, en 2009. (Dirk Waem. AFP)
Actuellement directeur des départements transport, télécommunications et énergie au Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres de l’UE, ce père de deux enfants est un habitué des institutions européennes. Licencié en sciences diplomatiques et en droit européen, ce Gantois de 50 ans a successivement été porte-parole du ministre belge des Affaires étrangères en 2002 puis porte-parole de l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, aujourd’hui député européen, jusqu’en 2007.
Ce passionné de vélo, «seul moment paisible», confie-t-il à la Libre Belgique, accède en août 2007 au poste d'ambassadeur adjoint du représentant de la Belgique auprès de l'UE. Un poste qui lui permet d'être aux premières loges de la présidence belge de l'Union du 1er juillet au 31 décembre 2010. Qualifié par la Libre Belgique de «bosseur» et d'«ambitieux», il finit par être repéré par Herman Van Rompuy, devenu président du Conseil européen en 2009, qui le nomme chef de cabinet jusqu'à la fin de son mandat en novembre 2014.
A la tête de la «task force», Didier Seeuws devra désormais gérer l'aspect le plus délicat des négociations : la nature des relations futures de la Grande-Bretagne avec l'UE. Un travail long et complexe qu'il a déjà commencé. «Didier Seeuws s'attache actuellement au travail préparatoire aux tractations qui doivent encore s'ouvrir», a tenu à préciser Donald Tusk, président du Conseil européen.