Luaty Beirão, rappeur et informaticien, a retrouvé mercredi la liberté avec quinze militants de son parti, le Mouvement révolutionnaire pour l'Angola. Ils étaient emprisonnés depuis un an et avaient été condamnés en mars, pour «tentative de rébellion», à des peines de deux à huit ans de réclusion. Leur liberté reste relative puisqu'ils sont assignés à résidence et devront se présenter aux autorités une fois par mois. Le crime de ces activistes pacifiques : détenir un livre intitulé Outils pour détruire une dictature et éviter une nouvelle dictature. Le MRA réclame le départ du président José Eduardo Dos Santos, 73 ans, au pouvoir depuis 1979 et réélu en 2012. Sous le nom d'Ikonoklasta, Beirão a multiplié dans ses chansons les critiques contre le régime, se définissant comme «la fourmi qui défie l'éléphant». Le groupe de condamnés, qui compte deux femmes, est formé de professeurs d'université, d'étudiants, de deux journalistes, d'un militaire et d'un cinéaste.
Angola : les fourmis échappent à l’éléphant
publié le 30 juin 2016 à 20h01
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