Menu
Libération

Spam, verrous et délocalisation : la semaine du candidat Trump

Par
Publié le 01/07/2016 à 19h51

A un mois de la convention républicaine, petit point sur la campagne de Trump.

God Bless. L'équipe de Donald Trump, qui fait face à quelques des difficultés financières, a lancé un appel aux dons un peu précipité : des députés conservateurs britanniques se sont étonnés d'avoir reçu des mails les incitant à financer la campagne du milliardaire américain. Et il semblerait que leurs homologues d'Australie, d'Islande ou d'ailleurs aient reçu le même genre de messages. «Je ne sais pas si quelqu'un au sein de l'équipe de Trump est assez stupide pour penser que tous les députés britanniques du Parti conservateur se considèrent comme proches des républicains, s'est étonné le député britannique Sir Roger Gale, mais visiblement, beaucoup de mes collègues ont reçu la même chose que moi.» Un spamming d'autant plus inutile que les dons ne sont autorisés que pour les citoyens américains et les détenteurs de la carte verte de résident aux Etats-Unis.

Control freak. A un mois de la convention républicaine à Cleveland (Ohio) au cours de laquelle le candidat doit être formellement investi, les pontes du parti tentent de verrouiller le jeu pour ne pas risquer une rébellion anti-Trump. Le milliardaire a lui-même prévenu, rapporte le New York Times, que d'ex-prétendants comme le sénateur du Texas Ted Cruz ou le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, ne seraient pas les bienvenus à la tribune s'ils ne lui apportaient pas un soutien clair. Son staff s'agite aussi pour placer des fidèles à des positions clés du parti.

Made in. S'il est élu, Trump a promis de punir les entreprises qui délocalisent dans les pays où le coût du travail est moins cher. Mais les faits sont têtus : les vêtements que son entreprise vend viennent de Chine, du Vietnam, du Bangladesh et du Mexique, rappelle le New York Times. Il y a quelques années, son empire a également sorti une ligne de produits en cristal fabriquée en Slovénie, des meubles fabriqués en Turquie… Le Washington Post rappelle de son côté que des sans-papiers polonais et roumains auraient participé à plusieurs de ses chantiers. Photo C. Alegri. Reuters