Le régime s’acharne sur la rébellion, la Turquie veut naturaliser les exilés

Au moins 43 personnes ont été tuées samedi à Jairoud, au nord de Damas, dans des bombardements de l'armée de Bachar al-Assad. La mort d'un pilote syrien, capturé près de la ville par des combattants du groupe rebelle islamiste Jaich al-Islam après la chute de son avion, a déclenché la fureur du régime, qui a pilonné Jairoud en représailles. Les affrontements se poursuivaient également dimanche dans le nord du pays, dans la zone d'Al-Mallah, près d'Alep, chaque camp ayant acheminé des renforts et des armes lourdes. Depuis le début du conflit, plus de 2,7 millions de Syriens ont franchi la frontière pour se réfugier en Turquie. Samedi soir, le président Erdogan a dévoilé qu'Ankara travaillait sur un projet qui leur permettrait d'obtenir la nationalité turque. «Nous vous considérons comme nos frères et sœurs. Vous n'êtes pas éloignés de votre patrie mais seulement de vos foyers et de vos terres car la Turquie est également votre patrie», a-t-il lancé à un groupe de réfugiés lors d'un dîner de rupture du jeûne du ramadan. Son annonce a enflammé les réseaux sociaux turcs, beaucoup d'internautes s'alarmant des conséquences pour le pays d'une telle vague de naturalisation.