Mirta Groffman a décidé de parler. Ou plutôt d'écrire. Après avoir raconté plusieurs agressions et viols dont elle a été victime, elle poursuit : «On me dit que c'est comme ça. Et que je dois être heureuse à chaque fois que l'on me viole…» Comme des centaines d'autres, c'est sur Facebook qu'elle s'est exprimée, dans la vague du mouvement #Jenaipaspeurdeparler qui tapisse les réseaux sociaux ukrainiens et russes depuis le 5 juillet. C'est un post de l'Ukrainienne Anastasia Melnychenko qui a délié les langues. L'ancienne journaliste s'insurgeait de la réaction d'un homme ayant trouvé une femme évanouie dans un parc, laissée pour morte après un viol. «Je veux que nous, les femmes, parlions aujourd'hui», a-t-elle écrit. Son message a été partagé des centaines de fois et a encouragé des dizaines d'utilisateurs, femmes et hommes, à livrer leurs histoires.
En Ukraine et en Russie, un hashtag contre les viols
Publié le 12/07/2016 à 20h01
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