Moussa Ibn Yacoub «Je suis enfin libre, une libération totale.»

La fin d'un combat. Dimanche, Moussa Ibn Yacoub a publié une vidéo sur Facebook. Souriant, comme sur toutes les photos : «Je suis heureux de vous annoncer que je suis enfin libre, une libération totale. Je suis énormément ému, je retiens mes larmes.» Selon ses proches, il sera de retour «très vite chez lui». L'humanitaire de 28 ans, originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), avait été interpellé le 22 décembre au Bangladesh, alors qu'il était en mission pour aider les Rohingyas. Il a été placé en liberté conditionnelle après soixante-dix jours de détention. Le motif de son arrestation reste flou. Un jour c'était son nom d'usage adopté lors de sa conversion à l'islam et différent de celui figurant sur ses papiers officiels, Puemo Maxime Tchantchuing. Un autre, c'était son activité humanitaire : il est entré dans le pays avec un visa touristique. Depuis le 3 mars, premier jour de sa liberté conditionnelle, il passait ses journées dans les rues, près des enfants en difficulté. A l'autre bout du fil, il nous confiait : «Ma vie n'est pas plus difficile que celle de ces enfants […] pour qui je me battrai jusqu'au dernier souffle.»