Après plusieurs alertes sur l'état d'impréparation du village olympique de Rio, l'organisation met les bouchées doubles pour que les chambres soient prêtes à accueillir les athlètes dans les jours qui viennent. La délégation australienne, qui avait annoncé samedi que ses sportifs ne mettraient pas les pieds dans la tour B23 qui leur était réservée, en raison «de toilettes bouchées, de tuyaux qui fuient et de fils électriques dénudés», a fait machine arrière lundi. Constatant «de fantastiques progrès», la cheffe de la délégation, Kitty Chiller, a annoncé lors d'une conférence de presse : «Selon toute vraisemblance, nous serons en mesure d'emménager mercredi.»
D'autres délégations ont fait part de leur préoccupation. A dix jours de la cérémonie d'ouverture, samedi 5 août au stade Maracaña, la délégation argentine s'est plainte de chambres où les travaux de plomberie et d'électricité ne sont pas achevés. «Deux des cinq étages qui nous sont attribués sont inhabitables», s'est agacé un responsable argentin, à la recherche de logements alternatifs. L'Italie aurait dépêché des plombiers et des maçons pour terminer les aménagements. Le porte-parole de Rio 2016, Mario Andrada, a assuré que 630 personnes travaillaient jour et nuit pour régler les derniers détails, et que le village serait fin prêt pour jeudi.
Près de 900 personnes sont déjà arrivées dans le village olympique, qui doit héberger 11 000 athlètes et officiels, et 6 000 autres lors de Jeux paralympiques, qui se tiendront du 7 au 18 septembre.
Le quartier compte 31 tours de 17 étages, et le coût total s'élève à 1,3 milliard d'euros. Une fois les épreuves sportives terminées, les chambres seront transformées en appartements de luxe vendus 650 000 euros. F.-X.G.