Après son équivalent républicain la semaine dernière, la convention démocrate, qui va officiellement introniser Hillary Clinton comme candidate à la présidentielle, a lieu de lundi à jeudi à Philadelphie. Retour sur la première journée.
Le discours parfait de Michelle Obama
La prise de parole de Bernie Sanders devait être le temps fort de cette journée d'ouverture de la convention démocrate. Le soutien sans faille du sénateur du Vermont à Hillary Clinton, dont il a été le seul adversaire lors des primaires, a effectivement marqué ce lundi 25 juillet. Mais il a presque été éclipsé par l'intervention tonitruante de la First Lady, Michelle Obama, prononcée un peu plus tôt. Un discours brillant et teinté d'optimisme, aux antipodes de la campagne de Trump, unanimement salué par l'ensemble de la presse et du spectre politique américain. «Il va être compliqué pour quiconque de faire un meilleur discours que celui-là au cours des trois prochains jours», écrit le Washington Post. Son témoignage sur la présidence Obama, sa vie avec ses deux filles et son soutien à Hillary Clinton ont visiblement impressionné l'Amérique entière.
I'm saying this as a partisan who takes the other side seriously; this speech is a grand slam for Dems. Over the back wall, ball in orbit.
— Rick Wilson (@TheRickWilson) July 26, 2016
I think we can agree @MichelleObama stole the show tonight. I wish even those on the other side of the aisle could recognize that as well.
— Larry King (@kingsthings) July 26, 2016
Au point d’avoir des ambitions présidentielles ? Après Bill-Hillary, de plus en plus de monde pense outre-Atlantique à une suite Barack-Michelle. Dans huit ans, soit deux mandats potentiels d’Hillary Clinton à la Maison Blanche, Michelle Obama n’aura après tout que 60 ans…
Et pourtant, ça partait mal…
Avant les discours d'unité de Bernie Sanders et Michelle Obama, la convention démocrate était pourtant partie du mauvais pied. Ce week-end, la révélation par WikiLeaks de mails internes au parti attestant d'un certain favoritisme envers Hillary Clinton durant les primaires démocrates avait conduit à la démission de Debbie Wasserman Schultz. La présidente du Parti démocrate a préféré jeter l'éponge plutôt que de se faire huer par les partisans de Bernie Sanders venus assister à la convention, ce qui aurait mis à mal l'image d'unité du parti.
Du coup, c’est la maire de Baltimore, Stephanie Rawlings-Blake, qui a prononcé le discours d’ouverture de la convention ce lundi. Un remplacement improvisé qui s’est vu : à la fin de son discours, elle a quitté le pupitre avant d’y revenir précipitamment pour donner le coup de marteau symbolique d’ouverture. Une image qui a très vite fait le tour d’Internet.
DNC Sec. and Baltimore Mayor Stephanie Rawlings-Blake returns to the lectern after forgetting to gavel in #DNCinPHL. pic.twitter.com/OA6nKi95UN
— NBC Nightly News with Lester Holt (@NBCNightlyNews) July 25, 2016
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«Vous êtes ridicules»
Beaucoup d'autres personnalités, pas toujours politiques, ont pris la parole à Philadelphie pour cette première journée de la convention démocrate. Des discours d'unité pas toujours bien reçus par le public, où beaucoup de partisans parfois irréductibles de Bernie Sanders étaient présents. La comédienne Sarah Silverman, partisane du sénateur du Vermont pendant les primaires, a ainsi été parfois chahutée par ses auditeurs au cours de son intervention mi-sérieuse, mi-sketch. Des réactions qui ne lui ont pas beaucoup plu et lui ont valu cette réaction épidermique, pas prévue du tout : «Est-ce que je peux juste dire, à ceux qui pensent "Bernie ou rien", vous êtes ridicules.»