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terrorisme

13 novembre : deux suspects remis par l'Autriche inculpés en France

Adel Haddadi, un Algérien de 29 ans, et Mohamad Usman, un Pakistanais de 35 ans, faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la France.

Des spectateurs évacués du Bataclan, cible d'une attaque terroriste le 13 novembre 2016 à Paris (Photo MIGUEL MEDINA. AFP)
Par AFP
Publié le 29/07/2016 à 13h23, mis à jour le 29/07/2016 à 20h59

Ils sont tous deux soupçonnés d’avoir voulu participer aux attentats du 13 novembre à Paris. Deux hommes remis vendredi par l’Autriche à la France, ont été inculpés vendredi soir à Paris et écroués, a-t-on appris de source judiciaire. Adel Haddadi, un Algérien de 29 ans, et Mohamad Usman, un Pakistanais de 35 ans, ont été mis en examen (inculpés) pour «association de malfaiteurs terroriste», a précisé cette source.

Les deux hommes avaient été arrêtés dans un centre de réfugiés en Autriche en décembre et faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par la France. La justice autrichienne a annoncé vendredi les avoir remis à la France.

La justice française les soupçonne d’avoir cherché à gagner la France, à l’automne dernier, pour participer aux attaques de novembre à Paris qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

Faux passeports

Les deux suspects mis en examen vendredi avaient débarqué sur l’île grecque de Leros le 3 octobre, en se mêlant au flux des réfugiés syriens, en même temps que les deux Irakiens, non identifiés, qui se sont fait exploser près du Stade de France. A leur arrivée à Leros, les futurs kamikazes du stade avaient franchi les contrôles sans problème, mais la police grecque avait découvert que les passeports d’Haddadi et d’Usman étaient des faux et les avait placés en détention.

Ils avaient été incarcérés jusqu’au 28 octobre, puis avaient gagné l’Autriche où ils étaient hébergés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile jusqu’à leur arrestation, le 10 décembre. Adel Haddadi, le suspect algérien, aurait rejoint l’EI en février 2015, et le Pakistanais Mohamad Usman est soupçonné d’avoir été un artificier pour deux groupes jihadistes pakistanais réputés proches d’Al-Qaïda.

«Contact permanent avec l’Etat islamique»

La police autrichienne a indiqué que «tout au long de leur voyage et jusqu'à leur arrestation, les hommes sont restés en contact permanent avec le groupe Etat islamique». Après son arrestation en Autriche, Haddadi avait dit aux enquêteurs avoir voulu se rendre en France pour «accomplir une mission», selon sa déposition.

Le 18 décembre, la police autrichienne avait par ailleurs arrêté, toujours à Salzbourg, un Marocain âgé de 25 ans ainsi qu'un second Algérien, âgé de 40 ans, soupçonnés d'être en «contact étroit» avec les deux hommes transférés en France. Concernant ces derniers, les «investigations se poursuivent et n'ont pas encore abouti», selon le parquet de Salzbourg.