Menu
Libération

Téhéran prêt à «échanger» ses «otages» irano-britanniques

Publié le 29/07/2016 à 19h41

Kamal Foroughi, un Irano-Britannique de 76 ans, pourrait être libéré dans quelques jours de la prison d'Evin à Téhéran. Il y est incarcéré depuis presque six ans pour des accusations d'espionnage jamais avérées selon sa famille. «Il a presque 77 ans et nous sommes très inquiets pour sa santé», indique son fils.

Nazanin Ratcliffe, une Irano-Britannique de 37 ans arrêtée à l'aéroport de Téhéran alors qu'elle s'apprêtait à repartir à Londres le 3 avril, est dans une situation analogue. Les charges à son encontre sont confuses et varient. Après l'espionnage, il a ensuite été suggéré qu'elle avait conspiré pour renverser le régime. Des accusations que son époux, Richard Ratcliffe, qualifie de «ridicules». Il y a quelques jours, il a été contacté par les gardes révolutionnaires iraniens qui lui ont indiqué que Nazanin, comme au moins six autres détenteurs d'une double nationalité arrêtés ces six derniers mois, était détenue comme «otage» pour un «échange» avec le gouvernement britannique. Ce dernier s'est, lui, montré extrêmement prudent depuis l'arrestation de Nazanin, ne s'exprimant pas sur le sujet.

Avec l'arrivée de Theresa May au 10, Downing Street, la situation semble évoluer. Le ministère des Affaires étrangères a publié pour la première fois un avertissement aux voyageurs détenteurs de la double nationalité vers l'Iran, les mettant en garde contre une arrestation arbitraire. Pendant ce temps, Nazanin attend, tout comme son mari. Avec ce sentiment vertigineux d'être des pions innocents sur un échiquier dont les enjeux les dépassent.