Les conservateurs espagnols, tenus de trouver un accord avec d'autres partis pour espérer rester au pouvoir, ont accepté mercredi de négocier avec les libéraux, qui exigent d'eux des mesures anticorruption. L'éventuel appui de Ciudadanos est indispensable - mais pas suffisant - pour permettre au conservateur Mariano Rajoy d'être reconduit à la tête du gouvernement. Vainqueur des législatives de décembre et de juin mais sans alliés, Rajoy a été incapable de former un gouvernement et ne fait qu'expédier les affaires courantes depuis huit mois. A l'issue d'une réunion du comité exécutif du Parti populaire (PP) qu'il dirige, Rajoy a déclaré mercredi avoir obtenu «l'autorisation de négocier avec Ciudadanos». Il a cependant refusé de dire si le PP avait accepté les six conditions posées par ce petit parti libéral. Le sujet est très délicat pour le PP, impliqué ces dernières années dans de retentissants scandales de corruption. Outre une réforme électorale, les libéraux ont exigé toute une batterie de mesures anticorruption.
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