Israël a conquis de nombreux territoires durant la guerre des Six Jours (juin 1967) : la Cisjordanie, la partie arabe de Jérusalem, la bande de Gaza, le désert du Sinaï (Egypte) et le plateau du Golan (Syrie). Leur colonisation a débuté quelques semaines à peine après la fin des hostilités, et les Français n'ont pas été en reste. Issus du Bne Akiva, un mouvement de jeunesse nationaliste religieux actif en France et dans de nombreux autres pays, des olim français se sont installés dans les colonies du Sinaï au début des années 70. En 1978-79, ils se sont repliés à Gaza lorsque l'Egypte et l'Etat hébreu ont conclu la paix. Lors du démantèlement des colonies de Gaza par Israël (été 2005), une bonne centaine de familles d'origine française y habitaient, surtout à Gush Katif. Jusqu'au début des années 2000, le bureau parisien de l'Agence juive encourageait l'alyah des juifs français vers Gaza en vantant «ses plages de sable fin» et son air pur. En Cisjordanie, plusieurs filières ont également été créées. L'une d'entre elles a été mise en place il y a une vingtaine d'années par le rav (rabbin) Shlomo Aviner, un ex-Lyonnais résidant dans la colonie de Beit El et qui dirige une école talmudique située dans la partie arabe de Jérusalem. Aviner a inventé le concept de la prise en charge globale des olim appliquée par Alyah de groupe (ADG), la filière actuellement la plus active. Celle-ci est dirigée par le rabbin Shalom Wach, ancien maire de Kyriat Arba, la colonie la plus radicale et la plus raciste de Cisjordanie.
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