Le procès en destitution de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a repris mardi avec un ultime débat au Sénat avant un vote historique ce mercredi qui, sauf énorme surprise, éjectera la gauche du pouvoir dans le plus grand pays d'Amérique latine. La séance a commencé avec la présentation des avocats de l'accusation. «L'impeachment est un remède constitutionnel auquel nous devons recourir quand la situation devient particulièrement grave et c'est ce qui s'est passé», a lancé d'emblée l'avocate Janaina Paschoal. Les 81 sénateurs chargés depuis jeudi d'instruire ce procès devaient écouter ensuite les arguments de la défense, puis s'exprimer dix minutes chacun avant le vote final. Pour les avocats de Rousseff, tous ses prédécesseurs ont eu recours à ces manœuvres fiscales et il s'agit d'un complot orchestré par l'opposition de droite, sous la baguette de son ancien vice-président devenu rival, Michel Temer (PMDB, centre droit). Si elle est destituée, celui-ci la remplacera jusqu'aux élections présidentielle et législatives de 2018. La probable éviction de Dilma Rousseff lui interdirait d'exercer toute fonction publique pendant huit ans et mettrait fin à quatre gouvernements consécutifs du Parti des travailleurs (PT) au Brésil, depuis 2003.
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