Donald Trump rencontrera mercredi au Mexique le président Enrique Peña Nieto, un voyage surprise dans un pays vilipendé depuis plus d’un an par le candidat républicain à la Maison Blanche, en raison de l’immigration clandestine.
Le Washington Post, se fiant à des sources anonymes, avait aupararavant rapporté que des collaborateurs du candidat républicain à la Maison Blanche étaient en contact avec le gouvernement mexicain pour un éventuel voyage éclair mercredi, à la suite d'un invitation lancée vendredi dernier par le président Peña Nieto à Donald Trump et sa rivale démocrate, Hillary Clinton.
Dans un tweet publié lundi soir, heure locale, Donald Trump a confirmé l'information : «j'ai accepté l'invitation du président Enrique Peña Nieto, de Mexico, et suis très impatient de le rencontrer demain».
Une rencontre à son tour confirmée par le compte officiel de la présidence mexicaine.
El Señor @realDonaldTrump ha aceptado esta invitación y se reunirá mañana en privado con el Presidente @EPN.
— Presidencia EPN 2012-2018 (@PresidenciaMX) August 31, 2016
Donald Trump devait s’exprimer mardi soir lors d’un meeting à Everett, dans l’Etat de Washington (nord-ouest), à partir de 02H00 GMT. A son programme officiel figure ensuite une réunion publique mercredi soir dans l’Arizona, à Phoenix, non loin de la frontière avec le Mexique, pour un discours consacré à l’immigration clandestine.
Dialogue
«Je crois au dialogue pour promouvoir les intérêts du Mexique dans le monde et, principalement, pour protéger les Mexicains, où qu'ils se trouvent», a écrit sur le réseau social Enrique Peña Nieto, dont la cote de popularité est au plus bas mais qui concrétise son engagement au dialogue avec le futur président américain, quel qu'il soit.
Ce voyage est d’autant plus surprenant que le milliardaire a lancé sa candidature, en juin 2015, en accusant le Mexique d’envoyer par-delà la frontière des criminels, des violeurs et des trafiquants de drogue. Il a bâti sa campagne sur une promesse de fermeté absolue contre l’immigration clandestine, s’engageant à construire immédiatement un mur à la frontière sud et à expulser les 11 millions de sans-papiers, en majorité mexicains, vivant aux Etats-Unis.
Il affirme d’ailleurs que le Mexique paiera la facture du mur - ce que M. Peña Nieto a catégoriquement rejeté. Le président mexicain avait comparé en mars Donald Trump à Adolf Hitler et Benito Mussolini. Mais le candidat républicain, à la traîne dans les sondages, a semé le doute en évoquant la semaine dernière un éventuel changement de position à l’égard de cette population, avant de se reprendre.
La journée de mercredi doit être celle de la clarification. Il doit prononcer le soir un discours à Phoenix, dans l’Arizona, par où transitent de nombreux clandestins.