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Libération

Séisme : des cuisiniers bonnes pâtes

Publié le 02/09/2016 à 21h01

Depuis qu'il a décidé de mettre des pâtes all'amatriciana à sa carte, Sergio Cotti est un peu débordé. Mais c'est pour la bonne cause. Le propriétaire de La Milanesina à Nice reverse en effet 2 des 12 euros sur chaque plat pour aider les rescapés du séisme qui a frappé le centre de l'Italie, le 24 août. «Dimanche, nous avons servi cinquante assiettes alors que nous avons habituellement une capacité de trente-cinq couverts. Il n'y a pas que les Français qui nous commandent ce plat. Des Italiens, des touristes connaissant la région sinistrée, en demandent», explique cet ancien journaliste de 41 ans reconverti dans la restauration. A l'instar de Sergio Cotti, plusieurs centaines de restaurateurs, en Italie mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique, en Espagne et à New-York, ont ajouté par solidarité les pâtes all'amatriciana à leur carte. A l'origine de cette initiative, Paolo Campana, un graphiste romain qui se rendait chaque 31 décembre à Amatrice, la commune la plus touchée par le séisme. Là, il s'attablait avec ses amis à l'Hotel di Roma pour déguster des pâtes all'amatriciana, une spécialité locale mêlant sauce tomate, joue de porc et fromage de brebis. Aujourd'hui, l'auberge est un tas de ruines et Paolo Campana a lancé un appel à tous les restaurateurs italiens: ajouter à leur menu un plat de «pâtes all'amatriciana» et reverser pour chacun 2 euros à la Croix-Rouge italienne. Du très cathodique chef britannique Jamie Oliver à l'icône de la mode russe Natalie Vodianova en passant par Carlo Petrini, le fondateur du réseau international Slow Food, tout le monde en pince désormais pour ce plat.