Le réalisateur Eric Goens s'est immergé dans la commune de Bruxelles dont sont originaires plusieurs auteurs des attentats du 13 novembre notamment, et qui traîne désormais une sale réputation de capitale officieuse du terrorisme. Son objectif : aller à la rencontre de ceux qui y habitent, commerçant, policier, concierge du stade, boxeur, imam de la principale mosquée, ancien maire, et les faire parler de leur ville. L'ambiance est pesante mais pourtant, certains veulent continuer à défendre ce qu'ils vivent au quotidien. On s'attache forcément à Muhammad, le boucher du coin, qui parle franchement de sa vie, ses espoirs, ses peurs… «Parfois, je n'ai pas envie de regarder le regard des gens, avoue-t-il. Ce n'est pas une défaite, c'est de la tristesse.» Mais à l'arrivée, c'est toujours son enthousiasme qui l'emporte. La force de cette plongée en quatre épisodes dans Molenbeek est le temps passé par Eric Goens à faire parler les gens, en douceur, sans les brusquer, mais en posant les bonnes questions.
A la télévision ce soir
Molenbeek, capitale européenne du jihad ?
Quartier du Karreveld, dans le haut Molenbeek où se trouvait le café Les Béguines des frères Abdeslam, dont Brahim Abdeslam, l' un des kamikazes des attentats de Paris.
(Photo Pauline Beugnies pour Libération)
ParDavid Carzon
Publié le 11/09/2016 à 17h11
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