Au début de l'été, on apprenait que l'ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso allait rejoindre la banque d'affaires Goldman Sachs. Deux mois après l'annonce, Jean-Claude Juncker, président de la CE, a enfin officiellement agi. Répondant à la médiatrice européenne qui l'avait interpellé la semaine dernière, Juncker a annoncé qu'il allait saisir le comité d'éthique de la Commission pour étudier ce transfert.
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Le règlement de la Commission ne rend cette saisine obligatoire que dans les dix-huit mois suivant le départ des anciens commissaires. La médiatrice européenne souligne que cette règle ne devrait pas être considérée comme inflexible. «Le "droit au travail" n'est pas un droit absolu et il doit être équilibré par le droit du public à une administration éthique», note-elle. Dans sa réponse, Jean-Claude Juncker déclare également qu'il a pris contact de manière formelle avec l'ancien président Barroso pour lui demander un engagement écrit de son intégrité future.
La nomination de José Manuel Barroso chez Goldman Sachs avait soulevé de nombreuses critiques sur le mélange des genres et le principe de «portes tambour», qui fait qu'une personne peut passer du public au privé sans trop de problèmes. Plus de 60 000 personnes avaient signé une pétition contre ce transfert et demandant la suppression des droits de retraite de Barroso.
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