Faute de majorité absolue, le parti HDZ devrait engager des tractations délicates, notamment avec le mouvement Most, proche des milieux catholiques. Mais alors que le HDZ était donné battu par les sociaux-démocrates, il est arrivé devant eux (61 sièges contre 54) et semble bien placé pour mener ces négociations. Après quatre ans de règne social-démocrate, le HDZ avait gouverné le pays pendant six mois avant de chuter à cause un scandale politico-financier. Au pouvoir et durant la campagne, il s’est illustré par la rhétorique nationaliste de ses responsables, les polémiques à répétition et la dégradation des relations avec la Serbie voisine. Le nouveau gouvernement aura la difficile tâche de retrouver la confiance des électeurs, minés par la crise et chômage de masse.