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Libération

En Syrie, une trêve fragile… et plus de 300 000 morts

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Publié le 13/09/2016 à 21h21

Combien d’hommes, de femmes et d’enfants ont perdu la vie depuis le début de la guerre, il y a plus de cinq ans, en Syrie ? Le bilan est difficile à établir. Les Nations unies ont renoncé en 2014. Quant à l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui, comme d’autres associations et organismes, tente de comptabiliser les victimes de la guerre, il a estimé, mardi, le nombre de morts depuis mars 2011 à 301 781, dont 86 692 civils parmi lesquels 15 099 enfants.

Mais depuis mardi, dans de nombreuses villes et localités, notamment celles tenues par les rebelles, cibles de bombardements incessants de l’aviation du régime, les civils connaissent un peu de répit. La trêve entrée en vigueur lundi soir à la suite d’un accord américano-russe semblait globalement respectée. Le régime syrien, qui a donné rapidement son accord- ce qui ne rassure guère l’opposition -, a annoncé le gel de ses opérations militaires jusqu’à dimanche soir. Dans l’est comme dans l’ouest d’Alep, les habitants ont veillé dans la rue lundi jusqu’à minuit, profitant du cessez-le-feu pour célébrer l’Aïd, la fête musulmane du sacrifice.

Les Nations unies attendent néanmoins des garanties de sécurité pour leurs convois avant de lancer les opérations humanitaires dont la population a cruellement besoin. Le scepticisme prévaut sur le succès de ce nouveau cessez-le-feu, après l’échec de plusieurs tentatives.