Samedi soir, alors qu'elle se promène sur la 5e Avenue, au coeur du quartier de Midtown à Manhattan, une Britannique musulmane de 35 ans sent tout à coup que le bras de sa chemise est en feu. L'homme qui a tenté de l'attaquer a été filmé par une caméra de surveillance dont les images ont été diffusées par la police qui n'a, pour le moment, donné aucun autre détail sur cette attaque.
Muslim woman set on fire by stranger on street in Manhattan https://t.co/lQl0mF9sZY via @NBCNewYork
— NBC News (@NBCNews) September 13, 2016
La branche new-yorkaise du Conseil des relations islamo-américaines, qui est en contact avec la victime et lui apporte une assistance juridique, a souligné qu'elle portait le hijab au moment de l'attaque, sans pouvoir confirmer que son auteur avait des motivations islamophobes. Selon l'une des responsables de l'organisation, c'est «une preuve supplémentaire que les musulmans sont de plus en plus vulnérables, dans un contexte politique particulièrement hostile», entretenu par une série d'attentats commis par des musulmans radicalisés aux Etats-Unis et en Europe. «Même dans des endroits comme New York, l'une des villes les plus [ethniquement] mélangées des Etats Unis, on assiste à une augmentation du sentiment anti-musulman», a ainsi estimé Zainab Chaudry.
L'identité de la victime de l'attaque de samedi n'a pas été confirmée. Selon le New York Post, il s'agirait d'une dentiste originaire de Glasgow, en Ecosse.
Parmi les incidents récents les plus graves enregistrés à New York : le meurtre par balles, en août, d'un imam et de son assistant, en pleine rue, près de leur mosquée dans le district de Queens. L'enquête n'a cependant pas établi, à ce stade, qu'il s'agissait d'une attaque islamophobe. Le maire de New York Bill de Blasio avait alors annoncé que des policiers supplémentaires seraient affectés à la sécurité des mosquées et de la communauté musulmane.
Lundi, la mosquée de Floride que fréquentait le tueur de la boîte de nuit gay d'Orlando a été la cible d'un incendie volontaire, le jour de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, ont affirmé les autorités locales sans écarter l'hypothèse d'un acte anti-musulmans.