Paradis des teufeurs fortunés et fief du DJ français David Guetta, l’île méditerranéenne d’Ibiza connaît une fin d’été agitée : les discothèques Pacha et Ushuaia ont reçu jeudi, au petit matin alors qu’elles s’apprêtaient à fermer, la visite des services du fisc espagnol. L’opération «Chopin», dont la première phase a eu lieu en juillet, vise à mettre au jour une fraude très répandue : une partie des recettes en cash n’est pas enregistrée par les caisses et n’est jamais déclarée. En juillet, 500 agents ont inspecté 87 lieux nocturnes dans toute l’Espagne et saisi des caisses enregistreuses truquées et des ordinateurs munis de programmes de double comptabilité : l’une officielle, l’autre occulte. Quatre dirigeants d’un autre club d’Ibiza, l’Amnesia, avaient été arrêtés. Les enquêteurs ont en outre mis la main sur 5 millions d’euros en liquide. Un détail les avait mis sur la piste : dans leur bilan, nombre de lieux nocturnes font état de recettes par carte bancaire supérieures aux entrées en argent liquide. Or, l’observation montre que les noctambules paient plus souvent en cash qu’avec la carte bleue. Une partie de l’argent ainsi détourné permet de rémunérer au noir serveuses, barmen et autres employés.
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