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nucléaire

Londres a approuvé sous condition le projet de centrale d'EDF d'Hinkley Point

Au sein même d'EDF, le projet a provoqué des remous, les organisations syndicales ayant tenté de bloquer le projet, craignant qu'il ne fragilise la situation financière du groupe.

La centrale nucléaire de Hinkley Point B, dans le sud-ouest de l'Angleterre, en décembre 2012. (Photo Suzanne Plunkett. Reuters)
Par AFP
Publié le 15/09/2016 à 8h53

Le gouvernement britannique a informé son homlogue français qu'il approuvait le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point, porté par EDF, soumettant toutefois son feu vert à certaines conditions, a appris jeudi l'AFP d'une source française proche du dossier ayant requis l'anonymat.

Le gouvernement de Theresa May avait annoncé fin juillet sa décision d’examiner pendant encore plusieurs mois le projet de construction de deux réacteurs de type EPR par EDF à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, un dossier au long cours extrêmement important pour le groupe énergétique français. Cette annonce britannique était tombée au moment même où EDF venait de prendre la décision finale d’investissement dans ce chantier de 18 milliards de livres (21,2 milliards d’euros), dont le coût est supporté à un tiers par le géant étatique du nucléaire chinois CGN.

La Chine s’était ouvertement agacée de ce retard inattendu pour un projet franco-chinois censé s’inscrire dans «l’âge d’or» des relations entre Pékin et Londres, amorçé sous le précédent gouvernement britannique, conduit par David Cameron, renversé en juin lors du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La Chine était entrée au tour de table des investisseurs après la sortie du projet du groupe français Areva.

Au sein même d’EDF, le projet a provoqué des remous, les organisations syndicales ayant tenté de bloquer le projet, craignant qu’il ne fragilise la situation financière du groupe, déjà confronté à d’importants défis financiers comme la rénovation en France de ses centrales nucléaires.