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Libération
Récit

Vol MH370 : le débris retrouvé en Tanzanie proviendrait bien de l'avion

La Malaisie se base sur les experts du Bureau australien de la sécurité et des transports (ATSB). Selon eux, la pièce ressemble à un volet extérieur de l'appareil. Le numéro de série correspond aussi au MH370.
Une peinture murale, à Kuala Lumpur en août 2015, représentant la disparition du MH370. (Photo Mohd Rasfan. AFP)
publié le 15 septembre 2016 à 18h17

C’est désormais confirmé : selon le ministère des Transports malaisien, le débris d’avion découvert le 20 juin sur une côte de Tanzanie est bien celui du Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui s’est volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord.

Ce flaperon (aileron à l’arrière de l’aile) doit encore être examiné pour voir s’il peut en apprendre plus aux enquêteurs, a déclaré le ministre des Transports malaisien Liow Tiong Lai.

Le communiqué du ministère malaisien se base sur les expertises du Bureau australien de la sécurité et des transports (ATSB). Selon ses premières conclusions, la pièce retrouvée en juin a l’apparence et les dimensions d’un volet extérieur de Boeing 777. Le constructeur italien a également confirmé que des numéros de série unique correspondent bien à ceux attribués au bolide.

Les autorités australiennes, qui dirigent les recherches de l'avion disparu, ont recensé pour leur part cinq morceaux, trouvés au Mozambique, en Afrique du Sud et au large de l'Ile Maurice, très probablement issus du MH370. Le débris qui avait été retrouvé à la Réunion avait aussi été formellement identifié par la Malaisie mais la justice française était, elle, restée plus prudente en estimant qu'il n'y avait que de «fortes présomptions» pour que ce fragment d'aile provienne du vol de la Malaysia Airlines.

Une énigme qui persiste

L'énigme du vol MH370, qui a disparu peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, est encore très loin d'être résolue. En août dernier, The Australian assurait que l'avion avait «plongé à grande vitesse» depuis «une altitude de 10 600 mètres» dans l'océan Indien, à l'intérieur de la zone de recherche actuelle. L'auteur de l'article se basait sur un rapport scientifique qui avait notamment analysé les signaux automatiques émis par l'avion. Sauf qu'il est impossible de savoir à quelle altitude l'appareil volait juste avant. Sans connaître sa vitesse exacte, il est vain de tenter de déduire sa vitesse de descente.

L'Australie a indiqué cet été que les recherches allaient finalement prendre fin un peu plus tard, «approximativement en décembre». Plus de 110 000 des 120 000 kilomètres carrés dans le sud de l'océan Indien ont été ratissées en plus de deux ans.