Après avoir commis la plus grosse bourde de sa campagne en qualifiant de «pitoyables» la moitié des électeurs de Donald Trump, Hillary Clinton a eu un malaise dimanche à New York, finalement attribué à une «pneumonie» par son médecin. De quoi alimenter le débat sur son état de santé. Si Trump a, pour une fois, réussi à faire profil bas en ne surréagissant pas (tout comme il a finalement reconnu vendredi que Barack Obama était bien né aux Etats-Unis), la séquence a marqué un coup d'arrêt dans la campagne de sa rivale démocrate.
Conséquence logique, les derniers sondages donnent un resserrement net dans la course à la Maison Blanche. Encore assez utopique la semaine dernière, l'hypothèse d'une victoire de Donald Trump le 8 novembre a gagné en probabilité. Référence en matière de projections électorales, le site FiveThirtyEight considère la chose plausible, même si Hillary Clinton continue d'avoir environ deux chances sur trois de l'emporter. Néanmoins, le remake de la présidentielle de l'an 2000 pointe le bout de son nez : un scrutin qui avait vu le candidat démocrate de l'époque (Al Gore) obtenir la majorité des suffrages à l'échelle nationale, mais le candidat républicain (George W. Bush) l'emporter grâce à un nombre supérieur de grands électeurs.
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