Des camions d'aide humanitaire ont été endommagés lundi soir par des raids dans la province d'Alep, a rapporté l'Observatoire syrien de droits de l'Homme (OSDH), quelques heures après l'annonce par Damas de la «fin» de la trêve des combats initiée par les Etats-Unis et la Russie. «Près de 20 camions qui étaient stationnés devant le siège du Croissant rouge syrien à Orum al-Koubra ont été touchés par des raids aériens», a indiqué à l'AFP l'OSDH sans faire état de victime dans l'immédiat. Selon l'organisation, ce sont soit les Russes, dont l'aviation soutient l'armée officielle syrienne, soit le régime lui-même, qui seraient responsable de ces attaques. Aucune confirmation n'est néanmoins possible pour l'heure.
Selon Reuters, il semble que les raids aient été particulièrement importants dans les zones situées à l'ouest d'Alep, près de la province d'Idlib, bastion rebelle. Selon un habitant de cette zone joint par l'agence de presse, des douzaines d'explosions ont eu lieu. «Ca a commancé avec une heure de bombardements extrêmemement féroces, a déclaré Besher Hawi, l'ancie porte-parole de l'opposition au conseil municipal d'Alep. Maintenant je peux entendre le bruit des hélicoptères.»
Selon ce journaliste du Guardian, les camions touchés sont même au nombre de 31 (alors que l'OSDH en annonce au moins 20).
Multiple sources confirming 31 truck aid convoy destroyed by air strikes west of Aleppo tonight #WFP #RedCrescent #UNICEF
— Martin Chulov (@martinchulov) September 19, 2016
Les Etats-Unis ont par ailleurs refusé lundi de jeter l’éponge sur la Syrie et maintiennent coûte que coûte le dialogue avec la Russie pour tenter d’arrêter la guerre, malgré l’effondrement du cessez-le-feu annoncé par l’armée syrienne appuyée par Moscou. L’impasse diplomatique sur la tragédie syrienne va monopoliser toute la semaine l’Assemblée générale de l’ONU à New York, où des premières consultations internationales battent déjà leur plein depuis dimanche.