Pour le New York Times, aucune hésitation possible : c'est elle, Hillary Clinton, qui doit accéder à la Maison Blanche. En vertu de son «intelligence, son expérience et son courage». Et comme «ce n'est pas une année électorale comme les autres», le comité éditorial du quotidien américain entend non seulement dévoiler son choix - ce qui paraît toujours étrange vu d'Europe - mais aussi convaincre les indécis de barrer la route à Donald Trump, «le pire candidat de l'histoire récente des Etats-Unis». Ce n'est pas un hasard si ce célèbre titre a choisi d'officialiser sa position deux jours avant le premier débat entre les deux principaux candidats à la présidentielle. Ce face-à-face marquera ce lundi soir (dans la nuit de lundi à mardi en France) le climax d'une campagne hors norme dont les coups de théâtre nous tiennent en haleine depuis des mois. Il s'agit de booster Clinton dont tous les soutiens craignent qu'elle peine à tenir tête à un Trump capable de mentir comme un arracheur de dents et de livrer une de ces grandes scènes de tragi-comédie qui ont fait son succès. Les soutiens dont bénéficie Clinton depuis quelques jours (principaux quotidiens nationaux, comédien(ne)s en vue…) sont toutefois à double tranchant. Nombre de partisans de Trump veulent justement en finir avec ce qu'ils considèrent comme une élite, une aristocratie qui les écrase de sa superbe. Nous serons sans doute un certain nombre à quémander une RTT mardi. La série télé The West Wing (A la Maison Blanche), c'est de la petite bière à côté du duel Clinton-Trump.
EDITORIAL
Climax
publié le 25 septembre 2016 à 19h21
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