«Les quatre hôpitaux encore en fonctionnement sont totalement débordés par le nombre de blessés. Ils ne cessent d’arriver sous les bombardements. En manque de personnel comme de matériel médical, ils tentent de faire face quand même. Dans l’hôpital où je travaille, on fait jusqu’à 75 interventions chirurgicales par jour. Pour accueillir les blessés, on a dû transférer les autres malades graves dans des appartements voisins.
«On a un gros problème de manque d’oxygène et à peine de quoi assurer 20 % des besoins des malades en soins intensifs. Les médecins sont obligés de débrancher tous les jours les ventilateurs de certains malades pour les donner à d’autres qui auraient plus de chances de survie. Cela a évidemment provoqué plusieurs décès supplémentaires. C’est un déchirement pour nos équipes de prendre chaque fois la décision de laisser mourir certains malades pour en sauver d’autres.»