C’est à Birmingham, deuxième ville du pays qui s’était prononcée de justesse pour un Brexit, que le Parti conservateur tiendra, du 2 au 5 octobre, son traditionnel congrès annuel. Quatre jours où domineront les discussions post-Brexit. Depuis son arrivée à Downing Street, la Première ministre, Theresa May, a laissé planer le doute sur la façon dont elle compte négocier la sortie de l’UE. Un silence qui a accentué les divisions au gouvernement entre partisans d’un «hard» et ceux d’un «soft» Brexit. Les premiers veulent une sortie radicale et rapide du marché commun. Une position défendue par les ministres Boris Johnson, David Davis et Liam Fox, tous trois en charge de négocier la sortie de l’UE. Les défenseurs d’un Brexit «light», à l’instar du chancelier de l’Echiquier, Philip Hammond, souhaitent, eux, maintenir l’accès au marché unique et sont prêts à accepter, en contrepartie, la libre circulation des personnes. Theresa May devra trancher. L’avenir du Royaume-Uni sera aussi sur la table. L’Ecosse, massivement favorable au remain, réclame des garanties sur le maintien d’un accès au marché unique. Sans quoi la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, menace d’appeler à la tenue d’un nouveau référendum pour l’indépendance. La mise en œuvre de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui enclenchera officiellement la sortie du Royaume-Uni de l’UE, devrait intervenir début 2017.
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