Barack Obama a-t-il marqué son passage à la Maison Blanche au-delà du fait d'avoir été le premier président noir des Etats-Unis ? Il fallait bien un documentaire de quatre heures, diffusé ce soir en quatre épisodes à la suite, pour tenter de faire le tour de cette question. Et la réponse est loin d'être évidente. Le second volet, sur la manière dont il a réussi à imposer sa réforme de l'assurance santé, l'Obamacare, est particulièrement frappant. Un chef-d'œuvre de tactique politique, digne d'un House of Cards, le cynisme en moins. On y retrouve sa volonté de ne pas être là pour être quelqu'un, mais pour faire quelque chose. Cet épisode traduit aussi son incapacité, durant huit ans, à faire le pont entre les Partis démocrate et républicain, mais aussi entre les communautés. Car malgré ce président «symbole», les tensions raciales n'ont pas diminué pour autant. Bien au contraire. Si la liste des dossiers qui se sont dressés sur sa route (crise financière et bancaire, printemps arabes, massacres dans des écoles…) ne facilite pas le bilan, ce film - qui fait parler ses plus proches conseillers, ses meilleurs adversaires et l'intéressé lui-même - démontre s'il en était besoin le charisme de ce président hors norme.
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