«La meilleure idée que j’ai eu avant le siège a été de stocker quelque 50 kilos de farine quand le prix était accessible. Il est devenu tellement dangereux d’aller faire la queue devant les rares boulangeries encore ouvertes. Plusieurs ont été visés par les bombardements. Et puis il faut attendre son tour pendant des heures.
«J’ai commencé depuis trois semaines à cuire le pain à la maison. Avant les bombardements massifs de ces derniers jours, on allumait du feu sur le toit de l’immeuble avec des bouts de bois ramassés par les enfants. Mais depuis que les avions ne quittent plus le ciel, je fais cuire les galettes à la poële sur le réchaud à gaz. Je continuerai à faire ça tant que je pourrais, c’est-à-dire jusqu’à l’épuisement de ma farine. Ou des bouteilles de gaz. Je ne sais pas ce qui arrivera avant... »
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