Il peut rester au Canada. Après une journée de tergiversations, le député écologiste européen José Bové ne sera finalement pas expulsé. Arrivé à l'aéroport de Montréal mardi soir, il avait été retenu six heures par la police des frontières et devait quitter le pays mercredi. Le Canada interdit l'entrée de son territoire aux personnes avec des antécédents au pénal, ce qui est le cas de José Bové, condamné pour le démontage d'un McDo en 1999. «Bloqué depuis trois heures à l'aéroport de Montréal. Les opposants au Ceta ne sont pas les bienvenus dans ce pays», avait posté Bové mardi soir, en référence à son combat contre l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada, dont la signature doit intervenir fin octobre. Devant la bronca, Ottawa a décidé de le laisser entrer au Québec. «Si le gouvernement canadien avait voulu se tirer une balle dans le pied, il ne s'y serait pas pris autrement, explique Bové, joint par Libération. Au moins c'est clair, ce qui compte pour lui, ce sont les marchandises, pas les hommes.» Photo Reuters