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Libération
Décryptage

Droit à l’IVG : pourquoi les Polonaises manifestent de nouveau ?

publié le 24 octobre 2016 à 20h41

Des milliers de femmes ont défilé vêtues de noir dimanche et lundi dans plusieurs villes de Pologne. Début octobre, le Parlement avait pourtant rejeté une proposition de loi visant à interdire quasi complètement l’interruption volontaire de grossesse (IVG), après des mobilisations massives.

L’accès à l’IVG pourrait-il encore être restreint ?

L'IVG n'est autorisé que dans trois cas (risque pour la santé de la mère, pathologie irréversible de l'embryon ou grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste). Le parti ultra-conservateur au pouvoir, le PiS, veut aller plus loin encore : il compte présenter un nouveau projet pour «la protection de la vie» afin que toutes les grossesses soient menées à terme, même dans le cas où le fœtus n'a aucune chance de survie. Ce texte pourrait être «pire» que le précédent, juge le mouvement à l'origine de la mobilisation.

Le droit à l’IVG est-il la seule revendication des Polonaises ?

Les manifestantes protestent plus généralement contre le machisme de la société. Les organisatrices dénoncent «le mépris et la violence» à l'égard des femmes, notamment de la part de la classe politique, l'ingérence croissante de l'Eglise dans la politique et un système éducatif trop politisé.

Où en est le mouvement ?

Plusieurs centaines de milliers de femmes avaient défilé le 3 octobre. Les dernières manifs ont été beaucoup plus modestes : celle de dimanche, organisée à Varsovie, a rassemblé 3 000 à 4 000 personnes, selon les organisatrices.